Dérives sectaires: La France va organiser des premières assises début 2023
Les dérives sectaires gagnent du terrain. Selon la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, connue sous l’acronyme Miviludes, le nombre de signalements a augmenté de 33,6% en 2021 par rapport à l’année précédente. Si l’année 2020 reste particulière en raison de la pandémie de Covid-19, cet accroissement est néanmoins supérieur de 50% par rapport à 2015. Ainsi, 4 020 avertissements ont été enregistrés en 2021. Vingt dossiers sont dans les mains de la justice. Selon le rapport, paru le 3 novembre, «la mouvance chrétienne au sens large» représente 293 saisines, dont 168 sur le protestantisme.
Pour trouver des solutions à ces problématiques, le secrétariat d’État de la citoyenneté, dont dépend la Miviludes, devrait tenir au premier trimestre 2023 les premières assises des dérives sectaires et du complotisme. Elles réuniront des associations de victimes, des experts et les services de l’État concernés. «L’idée n’est pas juste de parler, mais qu’il en sorte un plan d’action pour faire évoluer nos réponses. On veut voir quels sont les outils qui nous manquent», précise Sonia Backès, la secrétaire d’État, auprès de La Croix. Par ailleurs, la France envisagerait de créer un numéro vert pour recueillir plus facilement ces signalements. Pour Sonia Backès, les signalements reçus aujourd’hui ne sont «sans doute que la partie émergée de l’iceberg».
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