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Cisjordanie: «Forte probabilité» pour qu’Israël ait tué une journaliste chrétienne

Le portrait de la journaliste chrétienne Shireen Abu Akleh posée sur une table devant l'ambassadeur des Etats-Unis
© Wikimedia Commons - La journaliste chrétienne Shireen Abu Akleh tuée le 11 mai en Cisjordanie
Malgré un casque et un gilet pare-balles, Shireen Abu Akleh, journaliste chrétienne américano-palestinienne, a perdu la vie le 11 mai. Israël a estimé, le 5 septembre, qu'il y a «une forte probabilité» que son armée soit impliquée.

Israël avait dans un premier temps défendu qu’il était «impossible» de déterminer l’origine de la mort. Or, lundi 5 septembre, l’armée israélienne a finalement admis, à demi-mot, qu’il y avait «une forte possibilité» qu’un de ses soldats ait tué Shireen Abu Akleh, en Cisjordanie, le 11 mai. L’ONU avait rapidement mis en cause Israël, une thèse accréditée par les Etats-Unis qui ont expertisé la balle. Les Américains ont, toutefois, réfuté l’hypothèse d’un tir délibéré. La femme portait un casque et un gilet pare-balles avec l’inscription «Presse».

Une journaliste appréciée

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Dès le 7 septembre, le premier ministre israélien a lui écarté l’idée d’intenter un procès contre l’auteur du tir. «Je ne permettrai pas qu’un soldat qui se protégeait des tirs de terroristes soit poursuivi en justice», a déclaré Yaïr Lapid. «Nos soldats ont le soutien total du gouvernement», a-t-il ajouté.

Enterrée deux jours après son décès devant une foule immense, la journaliste américano-palestinienne de 51 ans travaillait pour la chaîne Al Jazeera. Selon Le Figaro, elle couvrait un raid israélien dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie. Tout le monde a été surpris d’apprendre que cette «icône» médiatique faisait partie de la minorité religieuse chrétienne. D’après les estimations, il n’y a en effet que 40 000 chrétiens sur près de cinq millions de Palestiniens, répartis entre la Cisjordanie et Gaza.

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