Sri Lanka: Pour les évangéliques, «l’intervention étrangère est inévitable»
Le Sri Lanka a un nouveau président. Accusé d’avoir bafoué les droits fondamentaux de la population, l’ancien dirigeant Gotabaya Rajapaksa a préféré s’enfuir vers les Maldives. C’est au tour de l’ancien premier ministre, Ranil Wickremesinghe (73 ans), de tenter d’apaiser le pays insulaire. Soutenu par la majorité du Parlement, il a ainsi prêté serment le 20 juillet dans un contexte social explosif. Au moins neuf personnes ont perdu la vie dans la répression des manifestations en mai 2022.
Le Sri Lanka, indépendant depuis 1943, n’a jamais connu une telle crise. «L’intervention étrangère est inévitable», estime l’Alliance chrétienne évangélique du Sri Lanka (NCEASL). Le pays a notamment pris contact avec le Fonds monétaire international pour un plan de relance économique. Selon la NCEASL, le Japon, les Etats-Unis, l’Inde et la Chine ont aussi été sollicités dans l’attente de l’aide du FMI.
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«Les manifestants réclament déjà sa démission»
Toutefois, à peine au pouvoir, le nouveau président est déjà très critiqué. Il a en effet décidé de maintenir l’état d’urgence qui lui confère plus de pouvoir. Les manifestations de contestation n’ont donc pas cessé. «Les manifestants réclament également sa démission», assure un dirigeant de la NCEASL à Evangelical Focus. «Notre pays est en crise économique et nous devons mettre en place un nouveau programme. Nos divisions sont maintenant terminées. Je suis prêt à vous parler à tous», tente d’apaiser Ranil Wickremesinghe.
Les chrétiens, qui représentent 10% de la population, ont leur rôle à jouer durant cette crise. Et c’est le cas des évangéliques qui interviennent pour apporter de l’aide immédiate aux plus démunis. «L’Eglise évangélique a soutenu les manifestations bien qu’elle ne s’identifie pas comme évangélique parmi les manifestants», note Raghu Balachandran. Directeur de l’Aide et du département de Développement de la NCEASL, il invite les chrétiens du monde entier à prier pour «la stabilité politique et économique» et pour «le soutien nécessaire» aux personnes les plus fragiles.
