Jacques Donzé a déjà assumé la direction de l’association dans plusieurs pays d’Europe. Il succède à Daniel Naud, qui prend sa retraite après huit ans de présidence de la Fondation de l’Armée du Salut (AdS) en France et en Belgique. Son épouse également colonelle, Claude-Evelyne, engagée de longue date elle aussi, a été pour sa part nommée présidente territoriale des Ministères féminins et Famille pour les deux pays, informe un communiqué de la Fondation le 28 juin. L’AdS est en effet composée d’une Congrégation protestante, et de la Fondation, son levier d’action sociale et humanitaire. Né à Lausanne, le colonel de 58 ans est maintenant à la tête des deux organes.

Ayant grandi dans le milieu, il est devenu pasteur (officier) de l’AdS en 1990. Par la suite, Jacques Donzé a poursuivi un travail pastoral et social de proximité en Suisse et en Belgique, avant de devenir animateur de jeunesse. Sans détailler davantage un CV enrichi encore en Autriche et en Hongrie, en février 2020, le colonel a été nommé à la tête de l’Armée du Salut en Italie et en Grèce, en pleine crise du covid. Et en mai dernier, il est devenu avec son épouse chef de la Congrégation en France et en Belgique.

«Par obéissance»

Tous les deux ont reçu l’appel très tôt à rejoindre les rangs. «À 17 ans, je voulais être prof de sport. Mais c’est à cet âge que Dieu m’a appelé pour le servir comme officier de l’AdS», livrait Jacques Donzé en mai dans une interview. Malgré des résistances dans un premier temps, il a dit oui «plus par obéissance que par un élan du cœur». «Cela dit, je suis très heureux de le servir dans ce ministère. Dieu ne m’a pas forcé la main», assure-t-il.

La Fondation de l’Armée du Salut est présente dans tout l’Hexagone. En effet, il y existe plus de 225 structures et services sociaux et médico-sociaux, implantés dans 32 départements et 12 régions, avec 2700 salariés. Ses missions principales sont secourir, accompagner et reconstruire, trio verbal qui forme le slogan salutiste. L’association intervient ainsi dans le domaine de l’action sociale et médico-sociale, de la protection de l’enfance et de l’adolescence, du handicap, de la dépendance et du secours alimentaire. «Je préfère une organisation plus petite mais porteuse de sens, plutôt qu’un développement tous azimuts qui nous éloignerait de nos valeurs,» témoigne le colonel.