Les sénateurs mandataires de cette mission note sévèrement des objectifs manqués ou inutiles, parmi cinq réformes phares entreprises par le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer durant les cinq dernières années. Dans un premier temps, ils estiment ainsi que «la multiplication des injonctions (vade-mecum, “guides”, foires aux questions) sont autant de circulaires déguisées qui brident l’autonomie des établissements publics locaux d’enseignement, et la liberté pédagogique des enseignants». L’enquête s’est déroulée sur six mois.

Professeurs et autre personnel éducatif des écoles maternelles ont notamment reçu ce type de documents dans le cadre de l’abaissement de l’âge d’instruction à trois ans. Ici, le Sénat note que «l’action principale du Gouvernement se traduit par la rédaction de deux guides à destination des enseignants […]. Au lieu de multiplier ces guides, qui limitent la liberté pédagogique des enseignants, les rapporteurs recommandent des efforts massifs en termes de formation initiale et continue.» Ils relèvent également que les chiffres ont peu changé depuis 2019, car l’immense majorité des enfants de trois ans et plus était déjà scolarisée dans les dernières années.

Le Sénat a formulé trente-neuf propositions pour remédier aux dysfonctionnements constatés.