«Les Eglises baptistes ont déjà accepté. Ceux qui se trouvent dans la partie ouest de l’Ukraine (…) ont dit à nos frères et sœurs dans d’autres parties [du pays] que si quelque chose arrivait, nous vous ouvririons nos maisons et nos Eglises.» Yarsolav «Slavik» Pyzh, président de l’Institut théologique baptiste ukrainien à Lviv, déclare à Baptist Press s’attendre à ce que «l’Eglise entre dans la clandestinité» comme au temps de l’Union soviétique. «L’Eglise n’a pas oublié ce que signifie être persécuté, et je pense que nous allons nous réorganiser et continuer à faire ce que nous faisons toujours, c’est à dire prêcher l’Evangile.»

Depuis 2016, la Russie persécute les chrétiens par le biais de la loi Yarovaya. Celle-ci interdit l’évangélisation hors des murs des Eglises. «La Russie considère que toute Eglise à part l’Eglise orthodoxe russe, qui est influencée par le gouvernement, est une secte», rapporte Baptist Press le 27 janvier. L’invasion russe en Ukraine pourrait donc entraîner la fermeture de nombreuses Eglises de l’est, du nord et d’une partie du sud du pays. L’Union baptiste ukrainienne représente environ 2000 églises et 100 000 fidèles.

Malcolm Yarnell, professeur de théologie et pasteur enseignant, encourage les chrétiens de la communauté des baptistes du sud des Etats-Unis (Southern baptist convention) à prier pour les chrétiens d’Ukraine et de Russie. «Je prierais avant tout pour la paix et la justice entre les deux nations. Je pense qu’il est important pour nous de prier pour cela, car nous voulons que les êtres humains soient respectés et traités en vertu de la dignité humaine.»