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Loi séparatisme : Un «mauvais signal» pour les libertés individuelles en France, dénoncent les évangéliques

Le pasteur Christian Blanc, président du Conseil national des évangéliques de France
Le Parlement a adopté le projet de loi «contre le séparatisme» le 23 juillet. Christian Blanc, président du Conseil national des évangéliques de France (CNEF) dénonce un texte qui vient «secouer le pacte laïque».
Evangéliques.info

Le Parlement français a adopté le projet de loi confortant le respect des principes de la République («projet de loi contre le séparatisme») le 23 juillet lors d’un vote final à l’Assemblée nationale. Le texte touche «directement aux libertés fondamentales des Français -liberté de pensée, de conscience et de religion, liberté d’expression, liberté d’association, liberté d’éducation», déplore le président du Conseil national des évangéliques de France (CNEF) Christian Blanc.

Dans un communiqué diffusé le 26 juillet, il dénonce un texte clivant qui vient «défigurer» la laïcité française et «secouer le pacte laïque». La nouvelle loi vient «restreindre de manière excessive et finalement menacer» le libre exercice des cultes, assure le pasteur ADD. «Le glissement vers un contrôle omniprésent de l’État sur la vie des cultes n’est pas un bon signal pour les libertés individuelles en France», alerte Christian Blanc.

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Laïcité de surveillance

Le CNEF s’était à plusieurs reprises inquiété du «basculement vers une laïcité de surveillance qui annonce un changement profond des rapports entre l’État et les cultes», rappelle Christian Blanc. La faîtière des évangéliques de France alerte sur les  «contraintes administratives qui vont peser lourdement sur les associations exerçant le culte». «Les impératifs de sécurité du moment ne sauraient justifier un changement d’une telle ampleur. Si les associations sont directement concernées, ce sont aussi tous les fidèles qui se sentent ainsi mis au banc des présumés suspects», estime Christian Blanc. 

Pour le CNEF, la nouvelle loi modifie de «manière substantielle» celle de 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État, «particulièrement le régime des associations qui exercent le culte en France». Cette loi «contre le séparatisme» instaure ainsi  un «cadre renforcé de surveillance de l’exercice du culte par les représentants de l’État», dénonce le président du CNEF qui déplore en outre la multiplication des obligations administratives pour les associations. 

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