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La fermeture des Eglises, un dangereux précédent ?

Theresa May lors de la Conférence de Munich sur la sécurité 2018
© Kuhlmann / MSC / (CC BY 3.0 DE)
L'édito de la semaine. Pour l’ancienne Première ministre Theresa May, la fermeture des Églises et autres lieux de culte en Angleterre est un dangereux précédent. Il pourrait servir de prétexte, dans un futur proche, à un gouvernement malintentionné.
David Métreau David Métreau

 Toutes libertés mises entre parenthèses au nom de l’urgence sanitaire devront un jour être rétablies. Cela concerne aussi bien la liberté d’entreprendre, de circuler que la liberté de culte. Mais pour l’ancienne Première ministre Theresa May, la fermeture des Églises et autres lieux de culte en Angleterre est un dangereux précédent. Il pourrait servir de prétexte, dans un futur proche, à un gouvernement malintentionné pour restreindre, limiter ou interdire une liberté fondamentale : celle de se réunir pour chanter, prier et pratiquer sa croyance. 

En Europe, la situation varie d’un pays à l’autre. Une poignée de pays ont opté pour des mesures dures, interdisant ou empêchant de fait le déroulement des cultes. C’est le cas de l’Angleterre, donc, mais aussi de la France, de la Suisse, de la Belgique, de l’Irlande et du Pays de Galles. Le même virus circule partout, mais d’autres pays ont choisi d’autres voies et des protocoles moins contraignants. C’est le cas notamment de l’Allemagne chez qui la constitution garantit la «pratique non perturbée de la religion», précaution héritée du traumatisme de la Seconde Guerre mondiale. 

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Atteinte à la liberté religieuse

Dans les premiers pays cités, «l’interdiction générale et absolue (des cultes) porte gravement atteinte à la liberté religieuse et devient souvent discriminatoire à l’égard d’autres rassemblements, autorisés malgré la situation sanitaire», souligne l’European centre for law and justice.

La vigilance est de mise pour que les chrétiens (et les autres) ne subissent pas un excès de zèle de la part des autorités. Celles-ci oublient trop souvent que les besoins humains ne limitent pas aux considérations physiologiques et économiques, mais sont aussi sociaux, culturels et spirituels.

David Métreau, rédacteur en chef d’Evangeliques.info

PS : cet édito a d’abord été publié dans la newsletter d’Evangeliques.info le 13 novembre 2020.

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