Yeremia Zanambani, 67 ans, pasteur et traducteur biblique a été tué par l’armée indonésienne en Papouasie occidentale. La Commission nationale indonésienne des droits de l’homme a confirmé le 2 novembre que le traducteur de la Bible en langue Moni a bien été exécuté par des militaires. Selon RFI, ce meurtre était dénoncé depuis mi-septembre par des groupes d’activistes. Cet assassinat s’inscrit dans une longue liste d’exactions militaires dans la province indonésienne de Papouasie occidentale. 

La province la plus pauvre du pays et à majorité chrétienne

Le pasteur de l’Eglise Gospel Tabernacle Church of Indonesia (GKII) avait été retrouvé par sa femme, allongée face contre terre dans un enclos pour porcs, avec des blessures par balle et le bras gauche presque sectionné, rapporte Christian Post. L’incident s’est produit dans un contexte de vives tensions entre l’armée et des groupes séparatistes en Papouasie, la province la plus pauvre du pays et à majorité chrétienne. La région est instable depuis 1969 et le referendum Act of Free Choice officialisant le contrôle de l’Indonésie sur l’ancienne colonie néerlandaise. 

L’armée crée délibérément des conditions qui obligent les gens à quitter certaines zones «pour assurer le bon déroulement des opérations minières», accuse un expert d’Amnesty International Indonésie. Après le meurtre du pasteur Zanambani environ 1100 habitants du village d’Hitadipa ont fui dans les forêts.