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France : Les opposants à la PMA font entendre leurs voix à l’Assemblée nationale

Annie Genevard, députée LR du Doubs, défend un amendement dans l'hémicycle
© Capture vidéo Direct Assemblée nationale
L’extension de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes seules était débattue le 28 juillet à l’Assemblée nationale. Les députés de droite ont exprimé leur opposition à la mesure-phare de la loi de bioéthique.
Evangéliques.info

L’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes et aux femmes seules était débattue le 28 juillet à l’Assemblée nationale. Si la mesure-phare de la loi de bioéthique devrait être adoptée sans surprise à l’issue de cette deuxième lecture, les députés de droite ont dénoncé la création «d’orphelins de pères» et le risque d’une «marchandisation de la procréation». 

Pendant plusieurs heures, les élus de droite, LR en tête, ont présenté leurs amendements contre la promesse de campagne d’Emmanuel Macron d’étendre la PMA à «toutes les femmes». «Vous ouvrez la boîte de Pandore, vous franchissez la ligne rouge», s’alarme Patrick Hetzel, cité par La Croix. Selon lui, l’extension de la PMA empêchera plus tard le gouvernement de «s’opposer à la GPA» (gestation pour autrui) et créera «un problème de raréfaction des gamètes qui prépare à une marchandisation des dons». «Quand on dépasse les bornes, il n’y a plus de limite», a déclaré Julien Aubert, qui s’inquiète également d’une future légalisation de la GPA.

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L’argument de l’amour

«La GPA ne fait pas partie de ce texte», répond laconiquement le ministre de la santé Olivier Véran. «Je considère que l’amour est la base du foyer familial. C’est la notion la plus importante quand on veut enfanter, transmettre, chérir», estime-t-il. 

Une déclaration qui ne convainc pas le député LR Thibault Bazin: «Il faut qu’on refasse du droit et qu’on quitte cette tendance à partir sur de l’affect. On a des questionnements, des doutes. Il faut que vous puissiez répondre pour que l’on soit rassuré.» Annie Genevard (photo), de son côté, a appelé à inscrire «l’intérêt supérieur de l’enfant», une «boussole absolue», dans l’intitulé du titre du premier article de projet de loi. Proposition rejetée par les élus de la Chambre basse. 

La députée UDI Valérie Six craint également que l’extension de la PMA ne conduise à «une marchandisation du vivant», tandis que Laure de La Raudière (Agir) fait part de sa «perplexité» face à un texte d’après  elle, revient à priver «volontairement d’une figure masculine paternelle certains enfants», rapporte France 24.

Les amendements visants à retirer l’extension de la PMA ont tous été retirés. C’est aussi le cas des amendements PS, LFI et LREM qui visaient à ouvrir la PMA aux hommes transgenres; le gouvernement y était défavorable.

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