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France : La liberté de culte doit être déconfinée, signent des juristes et universitaires dans une tribune

© © Luis Quintero / Pexels
Dans une tribune collective publiée dans La Croix le 27 avril, douze juristes et universitaires pointent le risque l’exécutif de porter une atteinte disproportionnée à la liberté de culte si les rassemblements dans les lieux de culte restent durablement interdits. Ils demandent qu’il soit permis aux croyants «de retrouver, dès le 11 mai, dans des conditions d’hygiène et de sécurité adaptées, le chemin de leurs lieux de culte».
Evangéliques.info

Dans une tribune collective publiée dans La Croix le 27 avril, douze juristes et universitaires pointent le risque l’exécutif de porter une atteinte disproportionnée à la liberté de culte si les rassemblements dans les lieux de culte restent durablement interdits. Ils demandent qu’il soit permis aux croyants «de retrouver, dès le 11 mai, dans des conditions d’hygiène et de sécurité adaptées, le chemin de leurs lieux de culte».

Selon les signataires parmi lesquels Jean-Baptiste Chevalier, Marc Dupré, Julien Ferrant, Louis Manaranche et Hubert Veauvy, «les limitations actuelles à la liberté de culte, justifiées par la crise sanitaire, ne peuvent donc être maintenues qu’à la condition qu’elles soient absolument indispensables. Au fur et à mesure que la situation s’améliore, les restrictions doivent s’estomper.» Ils rappellent que la liberté de culte est reconnue par la Cour européenne des droits de l’homme «comme l’une des “assises” de nos sociétés démocratiques» et protégée par le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État.

Ils pointent du doigt le maintien d’une interdiction des cultes au-delà du 11 mai, date annoncée d’un déconfinement progressif, annoncé par le Président de la République Emmanuel Macron. Ce maintien de l’interdiction serait «difficilement compréhensible tandis que, dans le même temps, pourraient rouvrir au public les écoles, les services publics, les transports en commun, les tribunaux, les entreprises et la plupart des commerces», déclarent les signataires avant de s’interroger: «La liberté religieuse serait-elle moins précieuse que la liberté d’entreprendre ou de travailler?»

Selon les douze signataires, «lorsque la liberté religieuse est limitée, c’est une part essentielle de l’identité et de la dignité de l’Homme qui est mise à mal». Ils poursuivent ainsi : «L’homme ne vit pas seulement de pain. Son existence ne peut se résumer aux heures passées dans les supermarchés et devant des écrans, ni même à sa vie professionnelle. Confronté au drame de la solitude et au mystère de la mort, l’Homme redécouvre sa dimension spirituelle. Tout Homme a besoin de trouver, dans une foi vécue intimement et en communauté, un soutien pour s’élever plus haut.»

Retrouvez la tribune ici

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