Le 11 novembre, des milliers d’évangéliques ont protesté contre le nouveau projet de loi sur les dénominations religieuses à Sofia, en Bulgarie. Suite à des discussions peu concluantes avec le gouvernement, Rumen Bordjiev, président de l’Alliance évangélique bulgare a exhorté les organisations internationales à protester contre cette proposition de loi.

Représentant de l’Alliance évangélique mondiale (AME) auprès de l’ONU, Michaël Mutzner exprime ses préoccupations par rapport au projet de loi. « La Bulgarie est géographiquement à la croisée des chemins entre l’Est et l’Ouest et entre les religions chrétiennes et musulmanes. Elle a la capacité de jouer un rôle de modèle en terme de tolérance, de pluralisme et de liberté religieuse», explique-t-il. «Mais ce projet de loi envisage une prise de contrôle de l’État sur les religions et envoie un message d’intolérance envers les minorités religieuses en particulier». Le représentant de l’AME espère que le Parlement et le gouvernement de Bulgarie qui soutient le projet «ne tourneront pas le dos à cette tradition de tolérance et d’ouverture» et «respectera la liberté religieuse de tous les habitants de Bulgarie».

Si ce projet de loi venait à être accepté, la liberté d’action des religions représentant moins de 1% de la population bulgare serait entravée. Ainsi, les évangéliques pourraient se voir refuser d’ouvrir des facultés théologiques, de conférer des diplômes ou de donner la parole à des orateurs étrangers en l’absence d’un ministre du culte bulgare.