Plus de deux milles églises ont déjà été fermées en Angola, informe l’organisation Portes Ouvertes. Mille autres congrégations pourraient subir le même sort dans les prochains jours si elles ne répondent pas aux nouvelles réglementations sur l’activité religieuse en Angola.

Dans un pays à large majorité chrétienne (93,5%), la fermeture massives des Eglises inquiète. Un rapport ministériel publié en octobre indique qu’il existe dans le pays 84 Eglises reconnues, contre deux milles officiellement fermées. 1106 églises sont dans l’attente d’une reconnaissance étatique.

La loi sur la liberté religieuse, récemment instaurée sous l’égide du nouveau Président Lourenço, consiste en « mécanismes de mise en place, de modification et d’extinction des institutions religieuses », relaie Portes Ouvertes. Ainsi, les églises en attente de reconnaissance doivent présenter au gouvernement cent milles signatures de fidèles dans un délai de 30 jours pour être enregistrées.

Pour certaines Eglises, ces nouvelles dispositions sont une entrave à la liberté. «Prouver, dans un délai de 30 jours, que nous avons 100’000 membres? Impossible! La loi nous interdit de nous réunir dans des appartements, des cours d’immeubles, des locaux commerciaux ou des maisons… C’est une persécution contre l’Eglise. Nous avons besoin de prière», s’exclame un responsable d’une communauté, cité par Portes Ouvertes.

D’autres responsables religieux accueillent favorablement la nouvelle loi, soulignant que l’absence de restrictions était à l’origine de la prolifération d’Eglises autoproclamées et de sectes religieuses.