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Plusieurs associations évangéliques interdites de stands à Genève

Le tribunal adminstratif genevois doit se prononcer sur l'interdiction faite par la Ville aux associations religieuses de tenir un stand sur la place publique.
Evangéliques.info

L’affaire est sur le bureau du tribunal administratif genevois depuis fin 2014. Plusieurs associations évangéliques ont fait recours contre la décision de la Ville de Genève de bannir tout stand «religieux ou spirituel» de la place publique à compter du 1er septembre 2014.
Les autorités ont justifié cette décision en raison de la prolifération des demandes. Ils ont comptabilisé 134 demandes, émises par 18 associations religieuses, entre mai et décembre 2014. N’est-ce pas plutôt la présence d’un stand proche des milieux salafistes, tenu en juin dernier et qui avait fait les gros titres de 20 Minutes qui aurait motivé les autorités, s’interrogent plusieurs responsables évangéliques, dont Michael Mützner, secrétaire général adjoint du Réseau Evangélique Suisse.

Entrave à la liberté religieuse
Dans les faits, la décision des autorités genevoises sonne la fin des stands de distribution de Bibles, de littérature chrétienne ou d’évangélisation. Seules une présence politique ou cultuelle peut être autorisée.
Deux stands ont échappé à cette décision et pour cause. La présence d’une paroisse de l’Eglise Evangélique Libre de Genève a finalement été acceptée au marché de Noël, en raison d’une décision trop tardive de la Ville et grâce à la mobilisation des responsables de ce marché. Et une autre Eglise évangélique, parce qu’elle a revu la forme de sa présence. Pour sauvegarder son stand réservé sur la Place de Plainpalais, également en décembre, elle a en effet renoncé à diffuser tout matériel religieux, comme l’exigeaient la Ville, en organisant en lieu et place une vente de pâtisserie pour financer du travail social et humanitaire.

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Soutien juridique du RES
Le Réseau Evangélique Suisse (RES) a décidé d’apporter une assistance juridique aux associations qui ont fait recours. En effet, indique Michael Mützner, «la décision prise par la Ville de Genève nous semble contraire à la loi. Elle constitue une entrave à la liberté d’expression, notamment religieuse». Il se réfère notamment à la décision du Tribunal Fédéral, en 1999, qui avait reconnu le droit aux organisations de faire du prosélytisme sur la voie publique.
Après avoir encouragé les associations évangéliques concernées à rencontrer les autorités, sans succès, le RES reste optimiste. Michael Mützner a confiance que la justice rétablira la situation.
Christian Willi

Développement suivra dans l’édition papier du Christianisme Aujourd’hui

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