Etat palestinien – Israël: 3-0
Israël perd coup sur coup trois manches face aux Palestiniens. Le parlement européen a voté à une écrasante majorité une résolution reconnaissant le principe d’un Etat palestinien, «qui doit aller de pair avec le développement des pourparlers de paix. Les députés ont par ailleurs approuvé la création des «Parlementaires pour la paix», qui vise à rassembler des élus du Proche-Orient. La résolution a été adoptée par 498 voix pour, 88 contre et 111 absentions.
La justice retire le Hamas de la liste des groupes terroristes
Le 17 décembre toujours, l’inscription du Hamas depuis 2001 sur la liste des organisations terroristes a été annulée par la justice européenne, pour vice de procédure. L’instance juridique a précisé que sa décision ne traitait non pas la question de fond quant à la nature du mouvement du Hamas.
Les avoirs du Hamas resteront dans l’immédiat gelés. Le Conseil de l’Europe a trois mois pour trouver une parade, s’il entend maintenir ce gel des avoirs du mouvement du Hamas.
L’Irlande emboîte le pas à la Suède
Enfin, un peu plus tôt, le 11 décembre, le parlement irlandais a rejoint les rangs des Etats ayant reconnu l’Etat palestinien.
Les chrétiens amis d’Israël se montrent sceptiques sur l’idée d’une solution à deux Etats. Ainsi, le théologien Jean-Marc Thobois déclarait au Christianisme Aujourd’hui récemment: «Un scénario à deux Etats pourrait être une solution. Mais n’oublions pas les faits historiques. En 1947-1948, l’ONU a décidé la partition de la Palestine. Les Juifs ont accepté la proposition, les Arabes l’ont refusée. En 2000, à Camp David, les Israéliens ont accepté toutes les conditions de Yasser Arafat: la compensation des terres confisquées, la solution à deux Etats et même la partition de Jérusalem. Et c’est Arafat qui a refusé. Enfin, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a lui aussi déjà proposé la solution à deux Etats aux dirigeants palestiniens. Sans succès, et ce même si une majorité des Palestiniens y serait favorable. Le Hamas n’acceptera jamais un retour aux frontières de 1967, les Juifs oui.
Ne nous trompons pas de grille de lecture. Le conflit n’est pas politique, mais spirituel. Partout où l’islam radical progresse par le djihad, le terrain conquis doit rester sous la domination musulmane.»