Les réactions se multiplient suite à l’assassinat le 4 novembre d’un couple chrétien pakistanais. Accusé de blasphème, le couple a été battu à mort par une foule de trois à quatre cents personnes avant d’être poussé dans un four d’une briquerie. Le drame s’est produit dans le village de Chak, dans la province du Pendjab.
Le ministre en chef du Pendjab, Shahbaz Sharif, a chargé trois personnes d’enquêter sur l’affaire. «L’oppression des minorités et les meurtres dont elles sont l’objet doivent cesser», a déclaré le ministre en chef.
Pour le parti politique chrétien, le Pakistan Christian Congress (PCG), l’assassinat du couple démontre que les lois anti-blasphème servent de «permis» pour tuer les chrétiens pakistanais. Le PCG milite afin de créer un Etat réservé aux chrétiens de la province du Pendjab.
Parents de trois enfants, attendant le quatrième, le couple travaillait dans une briquerie appartenant à un musulman. Le 2 novembre, Shama Masih a été accusée de blasphème par un contremaître, alors qu’elle nettoyait l’habitation de son défunt beau-père. Selon lui, elle brûlait des pages du Coran, un acte criminel selon la loi anti-basphème.