En deux semaines, vingt-quatre personnes issues de communautés chrétiennes du centre du Nigéria ont été assassinées par des musulmans extrémistes. Les attaques ont débuté le 11 août dans le village de Ratsa Foron.
Ces attaques inquiètent particulièrement les membres des communautés chrétiennes car des soldats de l’armée nationale y auraient participé. Dans le village de Heipang, une femme qui a perdu neuf membres de sa famille témoigne avoir reconnu les soldats, notamment grâce à leur uniforme de l’armée. Dans la ville de Jos, un homme confirme que l’attaque menée le 14 août avait l’approbation tacite des musulmans de la Special Task Force (STF), conçue pour lutter contre les attaques contre des minorités religieuses.
Dans la foulée, le gouverneur de l’Etat du Plateau a appelé le retrait immédiat de l’armée nigériane pour maintenir la paix. Selon lui, les musulmans de l’armée ont pris le parti des assaillants. : «Je suis convaincu que les forces armées sont polluées par la crise religieuse en cours dans le pays» a-t-il déclaré.