Un suspect a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur l’attentat à la bombe contre une famille de juifs messianique d’Ariel (Samarie), en mars 2008. L’homme, un déséquilibré, était dans le collimateur des services de sécurité israéliens depuis un certain temps.
D’origine américaine, c’était un colon ultranationaliste. Il a avoué une longue liste de crimes, dont des meurtres contre des Palestiniens. Les homosexuels et les chrétiens étaient ses autres cibles. Depuis 2007, il s’était spécialisé dans la pose de bombes. C’est ainsi qu’en 2008, il a déposé un colis explosif déguisé en présent pour la fête de Pourim, qui a grièvement blessé Ami Ortiz, le fils adolescent du pasteur de la communauté messianique locale. C’était la première fois que des Juifs messianiques israéliens, qui croient en Jésus sans renier leur judéité, régulièrement harassés, étaient victimes d’une attaque aussi brutale. Les Juifs messianiques locaux ont cru à une attaque concertée. Le poseur de bombes agissait cependant en solitaire. Les services de sécurité ont indiqué que ce fait avait considérablement compliqué leur enquête.
La famille Ortiz a demandé que la justice prononce contre l’homme «une peine exemplaire».
En Israël, la gauche a profité pour dénoncer une nouvelle l’impunité, selon eux, dont bénéficient les colons. Car le poseur de bombes avait été arrêté une première fois en 2000.