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Vieillir en toute sérénité

© © Alliance Presse
Parents et grands-parents sont tentés de «faire jeune» pour gagner l’acceptation et la jeunesse est sans cesse encensée. Comment rester sereine face à la pression ambiante et retrouver l'art de vieillir? La dimension spirituelle et celle communautaire à la rescousse
Evangéliques.info

Jusqu’à la quarantaine, la vieillesse, en règle générale, nous préoccupe peu. Les changements physiques ne bouleversent pas notre manière de vivre. Les médias nous encouragent, nous rassurent et nous munissent d’un arsenal «anti-âge» de subterfuges esthétiques (cosmétiques, suppléments alimentaires, régimes en tout genre) pour aborder ce cap délicat avec confiance. Ressembler à une «midinette» à la trentaine ou la quarantaine passée, se focalisant sur son apparence, son bien-être au quotidien, est peut-être une tentative de conjurer le sort. Cependant, face à notre questionnement intérieur, légitime face au temps qui passe et fait son œuvre, certaines demeurent démunies. Quelques pensées positives peuvent alors nous aider à ne pas nous noyer dans le tourbillon de la vie qui passe.

Alléger la houppette et l’esprit
Parfois, nous nous surprenons à songer au temps où nous cherchions à nous rendre plus femme grâce au maquillage et aux talons hauts. Aujourd’hui, nous faisons dans la douceur, la transparence et allégeons houppettes et artifices pour nous redonner un «coup de fraîcheur». Alors que les années s’accumulent au compteur, il conviendrait d’effectuer la même démarche, spirituellement parlant. Au lieu de vivre dans le passé et de tenter de regagner la case «vingt ans», visualisons notre progression, les rêves réalisés en vingt, trente ou quarante ans et le gain inestimable de confiance en soi que procure souvent le temps qui passe.

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Se créer de nouveaux souvenirs
Certes le temps a peut-être emporté avec lui la spontanéité de nos vingt ans, des rêves, des illusions en même temps que nos bandes d’amis de lycée, de la fac. Nos éclats de rire, alors naturels, ont laissé place à des expressions plus «policées» en adéquation avec les règles de vie en société, le conventionnel, le politiquement correct. Peu à peu, la vie nous a apprivoisées, civilisées. Nous y avons gagné en assurance, en sérénité, en estime de soi. Et pourtant, nous savons bien qu’il reste en nous ce petit brin de jeunesse et de folie qui résiste au temps. Le but est peut-être de le sauvegarder et de l’entretenir telle une plante précieuse.

Ne pas surcompenser
Nous avons toutes fait l’expérience de l’âge et nous connaissons l’isolement que la vieillesse peut engendrer. Qui, aujourd’hui, ne connaît pas une personne âgée dépendante? Perdre ses forces, sa beauté, sa santé, son autonomie sont des craintes bien réelles. Pourtant, prolonger sa jeunesse dans des actes qui ne correspondent pas vraiment à notre âge n’enlève rien à nos appréhensions naturelles. Certaines comblent ces inquiétudes en se lançant dans de multiples activités, d’autres surcompensent en redoublant de coquetterie, mais peu sont celles qui savent, encore, retrouver l’enfant qui sommeille en elles et adopter l’attitude positive de celui qui rêve en disant «quand je serai grande…». À tout âge, se reconnecter à ses désirs est une étape primordiale pour négocier son âge avec sérénité.

Osons
Osons retrouver nos anciens amis, replongeons avec eux dans nos bons souvenirs avec comme objectif non de vivre dans le passé à travers des albums photos ou des bribes du passé mais bien avec le but de se créer, avec ceux que nous avons tant apprécié, de nouveaux souvenirs. Osons nous dire que quoi qu’il se soit passé, nous sommes toujours sur la route de la vie, osons craquer de temps en temps, en nous offrant ce que nous souhaitons réellement, sans nous culpabiliser, l’approbation des autres n’étant ni souhaitée, ni requise. (Céline Schmink)

Le reste du dossier à trouver dans la version magazine de SpirituElles

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