L’école doit à nouveau propager les valeurs de la culture chrétienne, estime l’association faîtière suisse des maîtres d’école. Il est ainsi permis de fêter Pâques à l’école, car sans connaissance de nos racines chrétiennes, l’histoire de l’Occident ne peut être comprise. Telle est l’opinion émise dans un récent document énonçant la position de l’association des maîtres suisses, relate la NZZ am Sonntag du 23 mars. « Propager des opinions et des valeurs à l’école ne va pas sans se différencier d’autres systèmes, qui menacent ces valeurs fondamentales. Au rang de ces valeurs non négociables figure la liberté personnelle, l’égalité des chances ou la garantie de l’intégrité physique et morale. Parce que la société connaît désormais une importante augmentation de la mixité religieuse et que de nombreuses cultures se côtoient dans les salles de classe, de nombreux maîtres évitent l’enseignement religieux ». L’association faîtière des maîtres entend réagir contre cette tendance et encourager les enseignants à promouvoir à nouveau « le centre inaltérable de notre société » dans les classes. Elle s’élève contre une fausse compréhension de la neutralité religieuse, qui encourage l’ignorance. C’est pourquoi le document prévoit aussi la possibilité de célébrer les fêtes chrétiennes comme Pâques ou Noël à l’école, pour autant que cela ne blesse pas les sentiments d’enfants issus d’autres religions. « Tous les enfants doivent savoir dans quelle culture ils vivent. Ils doivent connaître ses valeurs, afin de pouvoir vivre ensemble en paix », a déclaré le président de l’association, Beat W. Zemp. «La directrice zurichoise de la formation, Regine Aeppli, a salué l’effort de l’association faîtière pour renforcer sur cette question la position des maîtres. L’école n’est pas sans valeurs, et elle doit montrer que ces valeurs ont un ancrage religieux. Dès l’été prochain, Zurich introduira à nouveau un enseignement religieux obligatoire, quatre ans après l’avoir supprimé.. Elle estime aussi que ce document est un signal adressé au Tribunal fédéral, qui sera appelé à trancher d’éventuelles plaintes de parents invoquant la liberté religieuse pour dispenser leurs enfants de cet enseignement