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Les Adventistes sous protection policière après le meurtre de trois protestants dans le sud de la Turquie

Le meurtre particulièrement sordide de trois chrétiens protestants dans la ville de Malatya, au sud de la Turquie, a ému les chancelleries européennes et alarmé les autorités turques. Comme le représentant dans ce pays des Adventistes du Septième Jour, Erkin Altinkayanak, l’a communiqué, le centre paroissial adventiste situé dans…
Evangéliques.info

Le meurtre particulièrement sordide de trois chrétiens protestants dans la ville de Malatya, au sud de la Turquie, a ému les chancelleries européennes et alarmé les autorités turques.
Comme le représentant dans ce pays des Adventistes du Septième Jour, Erkin Altinkayanak, l’a communiqué, le centre paroissial adventiste situé dans le quartier Taksim de la ville d’Istamboul est sous surveillance policière constante. La paroisse a mis à disposition des employés un lieu de repos ainsi que du thé et de l’eau. Les Adventistes présents sur les lieux sont très préoccupés de l’attaque barbare dont a été victime une petite maison d’édition chrétienne de Malatya. La présence policière aide toutefois à détendre la situation.
Le 18 avril, un groupe de jeunes d’un foyer islamique est entré dans les lieux occupés par la petite maison d’édition chrétienne «Zirve». Ils ont ligoté trois employés, parmi lesquelles le quadragénaire allemand Tilmann G. et deux Turcs, les ont torturé et leur ont tranché la gorge. La maison d’édition vendait des Bibles, de la littérature chrétienne et des croix. Elle avait été à plusieurs reprises menacées par des nationalistes turcs, selon son propriétaire Hamza Özant. Ils reprochaient à cette maison d’édition son activité missionnaire qui nuisait à l’unité du pays. La police a arrêté douze suspects.
Le triple meurtre a relancé le débat sur l’insécurité critique des minorités en Turquie, notamment les 4000 chrétiens évangéliques (sur un total de 120’000 chrétiens). Face à ces derniers, régulièrement pointé du doigt par la presse populaire et même certains hauts fonctionnaires, il y a une moyenne d’une dizaine d’incidents graves par an et cinq morts depuis 2006.
Les deux veuves des victimes (le troisième était seulement fiancé) ont officiellement pardonné aux agresseurs.

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