L’Algérie passe une loi anticonversion
Le parlement algérien a adopté hier lundi une loi réglementant la pratiques des rites religieux non-musulmans. Dans ce pays où l’islam est religion d’Etat, de par la constitution, tenter de convertir un musulman à une autre religion, est désormais passible de peines de prison. Mercredi dernier, le texte avait déjà été adopté à une écrasante majorité par les députés de l’Assemblée Populaire Nationale (APN).
La loi prévoit des peines de 2 à 5 ans de prison et une amende de € 5000.- à 10.000.- . Les sanctions sont prévues contre toute personne qui tenterait de convertir par incitation, force ou ruse ou qui fabrique, détient ou distribue du matériel «visant à ébranler la foi musulmane». Le texte interdit l’exercice du culte autre que musulman en «dehors des édifices prévus à cet effet et subordonne l’affectation des édifices pour l’exercice du culte à l’obtention d’une autorisation préalable».
Selon le ministère des affaires religieuses, ce texte a pour objectif principal «l’interdiction du prosélytisme et des campagnes clandestines d’évangélisation».
Cette loi survient dans le contexte de progrès que le christianisme indigène fait en Algérie depuis quelques années, et du réveil religieux attesté en Kabylie.