De toute évidence, ces jeunes sont fous. Quelques jours après avoir quitté leurs bancs de facs ou leurs chaises de lycées, ils se sont installés sur les gradins du Parc des Expositions de Chalon-sur-Saône du 30 décembre au 1er janvier, pour assister studieusement à des enseignements et participer à divers ateliers thématiques. Un millier de jeunes sont venus des quatre coins de la France, de la Suisse et de la Belgique, bravant ainsi le grand froid inhabituel frôlant la barre des -10°C. D’ailleurs, la température n’y était peut-être pas étrangère, mais malgré le contexte festif du réveillon de la nouvelle année, l’ambiance n’a pas décollé immédiatement. C’est au pasteur-rappeur Manou Bolomik que revient le mérite d’avoir véritablement chauffé la salle. Cet élan de «ola» a été poursuivi le lendemain par la démonstration de moto trial et le concert de New Gospel Family Paris.
Cependant, outre ces bruits triomphants de moteur, de gospel, de rap et d’applaudissements, un bémol est à noter. Si les organisateurs ont montré un professionnalisme remarquable, de nombreux participants ont témoigné de leur déception quant aux moments spirituels et se sont plaints de l’omniprésence de la «techno païenne» lors de la «dancing night». La louange n’était effectivement pas très présente au programme et les moments de prières étaient quant à eux les grands oubliés du week-end. Petit péché à grands effets? L’équipe de Damien Boyer, le président de Mad In France, en décidera à l’heure du bilan. Quoi qu’il en soit, cela reste un choix assez particulier de l’équipe d’organisation, qui avait fait de «fous» pour Dieu l’intitulé du congrès.