Le 20 septembre, la Chambre civique de la Fédération de Russie s’est penchée sur les ratés de la loi anti-missionnaire. La commission pour l’harmonisation des relations inter-religieuses a entendu les représentants des cultes et de l’Etat. Lors de l’audience, les représentants pentecôtistes ont critiqué un texte «impossible à appliquer» et signalé neuf cas où la loi avait déjà été invoquée pour brimer des croyants, évangéliques le plus souvent.
Le président de la commission, Iosif Diskine a déclaré vouloir éviter «une application incorrecte ou excessivement large » de la législation. Il souhaite produire des directives pour les organes de sécurité pour mette fin aux excès de zèle dans l’application de la loi au niveau local. Il considère cependant qu’il est trop tôt pour modifier le texte de loi lui-même. L’application de la loi doit, selon lui, à la fois préserver la sécurité de l’Etat et des citoyens, et les droits et libertés religieux.
La chambre civique est une institution consultative chargée d’évaluer la mise en œuvre des lois. Promulguée en juillet, la loi anti-missionnaire fait partie d’un ensemble de mesures pour lutter contre le terrorisme. Son entrée en vigueur a suscité de nombreuses critiques en Russie de la part des défenseurs des libertés.