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Birmanie: Un crime de guerre? Une ONG accuse le gouvernement birman de bloquer l’aide humanitaire pour la région chrétienne de Kachin

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Une ONG accuse les autorités birmanes de bloquer l’aide humanitaire destinée à la région majoritairement chrétienne de Kachin. Dans un rapport de 68 pages intitulé «Ils bloquent tout», publié le 30 août dernier, l’ONG Fortify Rights détaille les obstructions de l’armée birmane notamment. En effet, depuis la fin…

Une ONG accuse les autorités birmanes de bloquer l’aide humanitaire destinée à la région majoritairement chrétienne de Kachin. Dans un rapport de 68 pages intitulé «Ils bloquent tout», publié le 30 août dernier, l’ONG Fortify Rights détaille les obstructions de l’armée birmane notamment.
En effet, depuis la fin d’un cessez-le-feu en 2011, les hostilités entre l’armée birmane et les rebelles ont contraint 106 000 civils à fuir dans la région frontalière du Kachin, peuplée de minorités ethniques prédominamment chrétiennes, notamment catholiques, et l’Etat voisin du Shan. Les déplacés sont accueillis dans 140 refuges, y compris des églises. Fortify Rights a mené des entretiens avec des réfugiés, du personnel, des soldats rebelles ainsi que des fonctionnaires des Nations unies dans une vingtaine de centres.
«Les gouvernements consécutifs et l’armée ont délibérément obstrué les groupes d’aide humanitaire locaux et internationaux, empêchant les civils du Kachin d’accéder à l’aide», déclare le président de Fortify Rights, Matthew Smith. «Ceci pourrait constituer un crime de guerre, donnant encore plus de raisons au Conseil de sécurité de l’ONU de référer la Birmanie à la Cour pénale internationale», cite le Christian Post.
Parmi les victimes de cette politique, la Convention baptiste de Kachin est l’un des principaux fournisseurs d’aide dans la région. Cependant, elle a reçu un courrier des autorités birmanes la menaçant de poursuites à cause des déplacements de ses membres acheminant de l’aide dans la région contrôlée par l’Armée d’indépendance du Kachin.
De juin 2017 à juin 2018, le gouvernement de la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a approuvé seulement 5% des demandes d’autorisation de se déplacer qui ont été déposées par les ONG internationales. Toutefois, ce blocage fait partie d’une politique menée également par ses prédécesseurs. Par ailleurs, le rapport accuse la Chine d’avoir incité la Birmanie à bloquer l’aide à destination des dizaines de milliers de déplacés qui se trouvent à proximité de la province chinoise du Yunnan.
Les autorités birmanes rejettent ces accusations.

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