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L’Eglise unie se prononce sur la fin de vie

Le premier synode national de l’Eglise protestante unie de France (EPUdF), qui s’est tenu à Lyon du 8 au 12 mai, a accouché d’un texte relatif à la fin de la vie humaine. D’emblée, les auteurs prennent des pincettes, en soulignant qu’«il n’y a pas une seule éthique protestante» et…
Evangéliques.info

Le premier synode national de l’Eglise protestante unie de France (EPUdF), qui s’est tenu à Lyon du 8 au 12 mai, a accouché d’un texte relatif à la fin de la vie humaine. D’emblée, les auteurs prennent des pincettes, en soulignant qu’«il n’y a pas une seule éthique protestante» et que, «dans une perspective de culture du débat», il faut essayer d’articuler les données contemporaines, les données bibliques et les convictions théologiques des luthéro-réformés.
Pour le synode, il faut rejeter deux extrêmes. D’une part, celle qui dirait qu’il faut «rejeter le principe d’une nouvelle loi pour des raisons éthiques, considérant le geste d’accélérer la survenue de la mort comme la transgression d’un interdit et invoquant un appel à la vie et à la solidarité». Pour l’EPUdF, cette réponse commet l’erreur de se limiter à des positions de principe devant des situations de détresse. L’autre extrême, d’autre part, est d’adhérer au principe d’une nouvelle loi autorisant d’accélérer la survenue de la mort pour répondre à une situation exceptionnelle: «Une nouvelle loi dans le domaine de la fin de vie serait-elle mieux appliquée que les précédentes?», demande l’EPUdF.
Entre ces deux extrêmes, la meilleure solution consiste donc à mettre réellement en pratique les lois actuelles, à développer les soins palliatifs, le tout dans le respect des choix de chacun: «Il s’agit d’accepter que tous ne partagent pas un même point de vue, et puissent accéder à une fin de vie qu’ils considèrent comme digne (…). La représentation que l’on a de la dignité humaine a des conséquences sur les choix singuliers de chacun. Mais aucun de ces choix, quel qu’il soit, n’altère la dignité inaliénable de cette personne». Les Eglises sont enfin appelées à se responsabiliser, notamment dans l’accompagnement des personnes en fin de vie. «Les Eglises pourraient également promouvoir un environnement de confiance entre soignés et soignants, sans se limiter à une déclaration d’intention mais par un engagement pratique».

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