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Les conservateurs du Gafcon demandent l’exclusion de Contorbéry de la Communion anglicane mondiale

© Hans Musil - Wikimedia Commons / La cathédrale de Cantorbéry
«Nous sommes maintenant la Communion anglicane mondiale», annonce la Gafcon, mouvement de primats conservateurs jusque-là membres de la Communion anglicane. Le réseau marque sa rupture d'avec l’archevêché de Cantorbéry.
Ombeline Peigné

La Global fellowship of confessing anglicans (ou Gafcon, «Communauté mondiale des anglicans confessants») a annoncé sa rupture radicale d’avec l’Eglise d’Angleterre dans un communiqué du 16 octobre. Le groupe était jusque-là un mouvement conservateur existant au sein de la Communion anglicane. Il soutient notamment des positions fermes sur les unions homosexuelles et l’ordination des femmes. Le communiqué signé par Laurent Mbanda, archevêque et primat de l’Eglise anglicane du Rwanda et directeur du réseau, exige une réorganisation complète de la Communion.

Le révérend explique en effet que l’évêché de Cantorbéry ne représenterait dorénavant plus la congrégation à l’échelle mondiale: «Nous rejetons les soi-disant instruments de communion, à savoir l’archevêque de Cantorbéry, la conférence de Lambeth, le Conseil consultatif anglican et la Réunion des primats, qui n’ont pas réussi à défendre la doctrine et la discipline de la Communion anglicane», assure-t-il. En son titre de porte-parole, Laurent Mbanda poursuit: «Nous ne pouvons pas continuer à communier avec ceux qui prônent le programme révisionniste.» A savoir différentes prises de position progressistes en désaccord avec les traditions historiques du protestantisme anglican.

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Une décision nourrie dans le temps

Le révérend encourage les autres provinces de la confession à modifier leur constitution afin de «supprimer toute référence au fait d’être en communion avec le siège de Cantorbéry et l’Eglise d’Angleterre». Le communiqué se termine par une forte affirmation identitaire: «Nous n’avons pas quitté la communion anglicane; nous sommes la communion anglicane.»

Cette menace de rupture grondait déjà depuis longtemps et a trouvé son apothéose avec la nomination de Sarah Mullally, nommée archevêque de Cantorbéry le 3 octobre. Les représentants de ce qui allait devenir la Gafcon s’étaient rencontrés pour la première fois en 2008 à Jérusalem, afin de retrouver une ligne de conduite et chercher la repentance pour l’Eglise anglicane, précise Laurent Mbanda.

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