Accusé de blasphème, le gouverneur chrétien de Djakarta témoigne pour la première fois à son procès, le 4 avril, d’après le Jakarta Globe . Basuki Tjahaja Purnama dit « Ahok », un chrétien d’origine chinoise, avait été accusé de blasphème en novembre 2016 pour des propos tenus lors de sa campagne de réélection. Jusque là, le dynamique gestionnaire semblait pouvoir compter sur son bilan pour remporter un second mandat.
Malgré des manifestations monstres dirigées contre lui, Ahok a été placé en tête au premier tour des élections au poste de gouverneur en février dernier, avec 43% des voix. Une nouvelle manifestation organisée le 31 mars a rassemblé une foule réduite.
Cependant, les opposants d’Ahok, qui n’acceptent pas de voter pour un non-musulman, ont recruté des milliers d’observateurs pour surveiller les bureaux de vote, lors du deuxième tour prévu le 19 avril. Ceci pourrait décourager les électeurs du chrétien, sous pression.
Le procès et l’élection d’Ahok sont vus comme un test pour la démocratie indonésienne. Un non-musulman peut-il être accepté à la tête d’une des plus grosses administrations du pays ?