France: «Il n’est pas dans la mission du médecin de donner la mort», selon l’Académie de médecine
Suite à deux propositions de lois présentées par les parlementaires concernant l’aide active à mourir, l’Académie nationale de médecine avait fait valoir en début de mois «qu’il n’est pas dans la mission du médecin de donner la mort». L’institution a souligné également «la réelle souffrance des soignants de passer du soin à l’aide active à mourir.»
Pour l’Académie, si «toute personne a le droit d’avoir une fin de vie digne et accompagnée du meilleur apaisement possible de la souffrance» (loi Claeys-Léonetti), «la fin de vie digne et apaisée est [déjà] assurée par la qualité de la prise en charge, par des soins palliatifs adaptés, et si besoin par une sédation proportionnée».
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L’Institution cherche actuellement à perfectionner les dispositifs d’accompagnement déjà existants, notamment en ce qui concerne l’accès égal de tous aux soins de fin de vie. D’après l’Académie, les connaissances médicales actuelles pour l’aide au suicide assisté sont insuffisantes, dans le corps médical français, pour exercer ces pratiques.
L’aide à mourir dans les campagnes présidentielles
Le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine (CPDH) rejette vivement les considérations autour de l’aide active à mourir. Il soutient l’Académie de médecine sur la désolidarisation de l’acte de donner la mort et de la médecine. Le Comité alerte par la même occasion sur le fait que «le sujet va revenir avec force dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle».
Des recherches sont cependant toujours en cours à l’Académie de médecine à ce sujet.