Libéré par les autorités iraniennes le 13 janvier dernier dans le cadre d’un échange de prisonniers entre les deux pays, le pasteur irano-américain Saeed Abedini s’est exprimé pour la première fois sur les conditions de détention sur la Fox News.
«Lors d’une interrogation, ils m’ont battu sévèrement», a-t-il déclaré. Les coups ont entraîné une hémorragie de l’estomac. Ses bourreaux l’ont menacé de le battre jusqu’à ce que mort s’en suive. Ils lui ont également promis qu’il serait surveillé de près, après sa libération. Et, «cerise sur le gâteau», ils ont essayé, à plusieurs reprises tout au long de ces plus de trois ans de prison, de lui sous-tirer des confessions pour des crimes qu’il n’a jamais commis, a raconté à son retour aux Etats-Unis le pasteur.
Privé de littérature, le pasteur Speed Abedini a passé des heures en prière, parfois jusqu’à 20 heures. «C’était la meilleure chose que je pouvais faire, vu les circonstances». Il a également indiqué que son transfert dans la même cellule que le militaire américain Amir Hekmati a été d’un grand soutien pour lui. Mais en entrant dans la cellule de ce dernier, il a été choqué de voir «ce qu’ils avaient fait de ce militaire. Il était squelettique et affaibli».
Saeed Abedini a été arrêté en 2012 et condamné en 2013 à huit ans de prison pour «atteinte à la sécurité nationale par le biais de réunions d’Eglises de maison».