16 militants de l’aide active à mourir jugés à Paris
Lundi 15 septembre s’est ouvert à Paris le procès de douze militants de l’association Ultime Liberté. Ils sont accusés d’avoir, entre 2018 et 2020, aidé des personnes à se procurer du pentobarbital sur internet, produit qui entraîne la mort à haute dose. Les membres de l’association sont âgés entre 74 et 89 ans, rapporte Franceinfo. Ils risquent jusqu’à trois ans de prison ainsi que 45’000 euros d’amende pour importation, acquisition, détention illicite de ces médicaments ainsi que complicité de ces actes. Le procès doit se terminer le 9 octobre.
Le débat concernant la fin de vie en France reste sensible. Au printemps 2025, l’Assemblée nationale a approuvé en première lecture la création d’un droit à l’aide active à mourir. Un texte révisé devrait être examiné au Sénat à partir du 7 octobre et des audiences sont en cours.
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Les évangéliques encouragent au renforcement des soins palliatifs
Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) avait fait part de son inquiétude dans une lettre ouverte adressée fin mai aux parlementaires avec le désir «d’encourager le renforcement des soins palliatifs». Il souhaitait en effet s’assurer que «la dignité de chaque humain sera préservée jusqu’à la fin de [la] vie». De son côté, le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine (CPDH) «combat l’idée d’une loi légalisant l’aide active à mourir depuis les balbutiements du projet». En avril 2024, Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France (FPF) avait pu lui aussi s’exprimer à l’Assemblée nationale en défaveur de cette loi. Un tel texte «outrepasserait l’interdit de tuer, fondateur de l’éthique judéo-chrétienne», avait-il déclaré.
70 membres de l’association Ultime Liberté ont cependant manifesté devant le tribunal judiciaire avant le début du procès avec des pancartes prônant le droit de «maîtriser sa vie jusqu’à la fin».