Des chrétiens français mobilisés contre la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté

L’Assemblée nationale a adopté le 17 mai un article majeur de la proposition de loi sur l’aide à mourir (75 voix pour, 41 contre), celui qui définit le «droit à l’aide à mourir» et indique qu’il s’agit d’un «acte autorisé par la loi». Il ouvre la voie à la reconnaissance légale de ce dispositif en France. Le texte, distinct de celui sur les soins palliatifs, soulève des enjeux éthiques, médicaux et sociétaux importants, notamment sur la définition du «droit» à mourir et les conditions d’accès à ce droit.
Tandis que le débat sur le texte se poursuit jusqu’au 25 mai et que les deux votes solennels – un sur chaque texte – auront lieu le 27 mai, un collectif de chrétiens appelle à une journée nationale de prière le mercredi 21 mai. «Nous appelons les croyants et les Eglises qui le souhaiteraient à se joindre à un jour de prière et de jeûne pour notre pays et pour ce projet de loi en particulier», indiquent les contributeurs du site réformé évangélique Parlafoi.fr.
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Un moment «particulièrement grave»
«L’observance d’un jour consacré à la prière dans le contexte d’un malheur ou d’un péché d’une nation a de nombreux précédents dans la Bible et dans l’histoire des Eglises protestantes et de l’Eglise en général. Il semble que la matière soit particulièrement grave et invite à ce genre de réaction de la part des chrétiens.» Dans son texte, le site Parlafoi.fr décortique ce que contenait la proposition de loi avant le débat à l’Assemblée, ainsi que les conclusions de synodes réformés et d’instances évangéliques sur ces questions de fin de vie, de suicide assisté, d’euthanasie, et de droit à mourir. Enfin, le site propose une série de sujets de prières pour le 21 mai «ou n’importe quel autre jour».
«Nous invitons les pasteurs à relayer notre appel à la prière, soit par une invitation auprès des membres de leurs Eglises à participer à la journée de prière du 21 mai, soit dans les réunions de prières de leurs Eglises ou par tout autre moyen qu’ils jugeront approprié», appellent les membres de Parlafoi.fr.