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«Ô Allah, préserve la France»: 150 imams prient désormais pour la paix du pays

© Chems-eddine Hafiz / Facebook
Le recteur de la Grande mosquée de Paris a demandé aux 150 imams qui dépendent de cette institution de prier chaque vendredi pour la France.
Charlotte Moulin

Depuis le 10 janvier, les 150 imams rattachés à la Grande mosquée de Paris sont invités à terminer la prière du vendredi par des paroles de bénédiction sur la France: «Oh Allah, préserve la France, son peuple et les institutions de la République. Fais de la France un pays prospère, sûr et paisible, où la communauté nationale, dans sa diversité, ses différentes religions, ses convictions et ses croyances, cohabitent dans la sécurité et la paix.» La demande provient de Chems-Eddine Hafiz, recteur de cette institution qui reste la principale vitrine de l’islam en France.

«Nous entamons l’année 2025 qui va consacrer les 120 ans de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l’Etat et de l’Eglise et les musulmans sont très attachés à cette laïcité qui a permis à l’islam d’être sur un pied d’égalité avec les autres religions de France», explique Chems-Eddine Hafiz dans les colonnes de France Info. Selon les témoignages recueillis par le média national, les fidèles de la Grande mosquée semblent par ailleurs satisfaits de ce nouveau marqueur de paix.

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Des efforts pour s’entendre

L’initiative émerge en outre sur fond de tensions diplomatiques entre Paris et Alger. En 2024, Emmanuel Macron a en effet résolument pris position en faveur de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Une démarche qui tend à diviser jusqu’à aujourd’hui, puisque l’Algérie soutient l’indépendance de ce territoire. En début d’année 2025, un autre phénomène a remis de l’huile sur le feu: plusieurs influenceurs algériens résidant en France ont été épinglés pour appel à la violence, appel au terrorisme et menaces de morts sur leurs médias sociaux.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a néanmoins affirmé, le 16 janvier sur la radio RTL, qu’il était «prêt à aller à Alger pour échanger avec les autorités algériennes et traiter de tous les sujets et pas seulement ceux qui ont fait l’actualité». «La Grande mosquée de Paris n’est pas une mosquée algérienne, c’est une mosquée française qui accueille tous les fidèles de quelque nationalité qu’ils soient», a précisé pour sa part le recteur.

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