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Clap de fin pour le «cyber-Jésus»

© HSLU
Une intelligence artificielle représentant Jésus, installée à Lucerne, a échangé avec plus d’un millier de visiteurs en l’espace de deux mois. Le bilan est contrasté.
Charlotte Moulin

Les résultats du projet «Deus in machina» ont été publiés le 27 novembre via le site de l’Eglise catholique de la ville de Lucerne, en Suisse. Plus d’un millier de personnes sont venues s’asseoir dans un confessionnal de la chapelle Saint-Pierre pour converser avec une IA qui répondrait comme Jésus. Celle-ci était en place entre le 23 août et le 20 octobre.

Le «cyber-Jésus», entraîné avec des textes théologiques et bibliques, a été conçu pour interagir avec les visiteurs et pouvait parler dans une centaine de langues. Un atout pour certains curieux venus de loin – le rapport évoque par exemple des touristes asiatiques. Des personnes musulmanes ont également échangé avec la machine. «Environ 230 utilisateurs ont réagi à la suite de leur expérience. Les deux tiers la qualifient d’ailleurs de “spirituelle”», rapporte Le Figaro, avant de souligner la surprise des organisateurs face à ce succès.

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Quelques lacunes

Selon les mots de Marco Schmid, collaborateur théologique de la chapelle Saint-Pierre impliqué dans le projet, l’avatar a oscillé entre «vraiment très bon» et «pas si bon, peut-être plus superficiel». Des visiteurs ont en effet relevé des répétitions et un manque de profondeur théologique dans les réponses qui leur ont été données.

Ce projet virtuel artistique a finalement abouti sur une expérience socio-religieuse. Il a été monté par l’Immersive Realities Research Lab de la Haute école de Lucerne, en collaboration avec l’Eglise catholique de Lucerne. Selon leur site web, l’objectif était «d’étudier les thèmes qui apparaissent dans les conversations avec un système d’IA à but spirituel et d’analyser la manière dont l’IA aborde différents sujets».

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