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France: Le CPDH réagit au projet de «devoir de visite des pères» d’Emmanuel Macron

famille sur un banc, le père est transparent
© Gettyimage / Ralf Geithe
Interviewé par le magazine «Elle», le président Emmanuel Macron annonçait son projet de loi contraignant les pères à exercer certains devoirs envers leurs enfants. Dans un tweet publié le 23 mai, le CPDH s'étonne de l’incohérence de cette annonce avec la précédente loi sur la PMA.
Jonathan Herment

Dans une action de communication qui n’est pas passée inaperçue, le président français Emmanuel Macron s’est adressé tout spécialement aux femmes dans une interview au magazine «Elle» publiée dans l’édition du 8 mai. Les commentateurs ont notamment relevé une série de déclarations dans lesquelles le président soulignait l’importance de l’implication des pères pour soutenir les mères divorcées qui élèvent seules leur enfants. Il évoque la mise en place d’un «devoir de visite, d’un devoir d’accompagnement jusqu’à l’âge adulte des enfants».

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Le Comité Protestant pour la Dignité Humaine (CPDH) a réagi en relevant l’incohérence de ces déclarations avec la récente loi sur la Procréation médicalement assistée (PMA). Cette loi, dénoncée avec le hashtag «#PMAsanspère» par ses opposants, donne la possibilité aux femmes de faire un projet d’enfant en retirant tout droit au père donneur. Ainsi, dans son tweet de ce jour, le CPDH s’interroge sur ce nouveau projet de loi: «Étonnant, de la part d’un président qui a légalisé la #PMAsanspère, et va donc multiplier les familles monoparentales dans les prochaines années.»

Le président a déclaré dans son interview qu’un «enfant qui ne voit jamais son père est un enfant qui se sent abandonné, un enfant dont le développement affectif, éducatif n’est pas le même.» Ce à quoi n’a pas manqué de réagir l’association «le syndicat de la famille» qui relève le paradoxe d’une telle affirmation. Elle semble en effet affirmer l’importance de la figure paternelle pour l’enfant, alors que cette dernière avait été niée par la loi PMA quelque mois plus tôt: «Dixit celui qui a légalisé et financé la #PMAsansPère des femmes qui veulent être mère en privant sciemment leur enfant de père», avait réagi l’association sur son compte twitter, dès la sortie de l’interview il y a deux semaines.

>> France : Avec la «PMA pour toutes», le CPDH dénonce «un droit à l’enfant»

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