Skip to content

IVG et Constitution: réactions mitigées de la France protestante

une femme tient entre ses mains un test de grossesse positif
© Pexels
Alors que l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution française occupe l’attention des commentateurs du monde entier, elle suscite des réactions diversifiées au sein du protestantisme.
Jonathan Herment

Dans son communiqué de presse du 6 mars «Les protestants ne sont pas “contre” l’avortement», la Communion protestante luthéro-réformée (CPLR) salue l’initiative parlementaire. La formulation par la négative indique-t-elle une démarcation d’un christianisme français généralement perçu comme conservateur? L’organisme souligne en tout cas la continuité de cette loi avec l’implication historique du protestantisme luthéro-réformé en faveur du droit des femmes. D’après les auteurs, cet événement n’est qu’un pas de plus sur le chemin exigeant de l’acquisition d’une pleine liberté des femmes «à se déterminer au mieux dans toutes les situations de leur vie».

Du côté évangélique en revanche, le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine (CPDH) voit cette «liberté» comme «une forme d’abandon des autorités publiques, face au désarroi que peut connaître une femme dans un moment délicat de sa vie sans lui fournir d’autre alternative que de mettre fin à la vie qu’elle porte en elle».

Publicité

Simone Veil disait de l’avortement qu’il n’est «jamais une victoire» mais qu’il «est un drame et [restera] toujours un drame». Le CPDH redoute que la célébration de ces nouveaux droits en matière d’IVG éclipse justement le caractère dramatique d’une telle situation et le besoin de soutien qui lui est intrinsèquement lié.

Rédigé par Jonathan Herment, relu par Charlotte Moulin

>> France: Le protestant Gérard Larcher grand absent de la cérémonie de scellement de l’IVG dans la Constitution

>> France: Le médecin chrétien Vincent Rébeillé-Borgella questionne l’absence des pères dans les débats sur l’IVG

Thèmes liés:

Publicité