Discuter du genre de Dieu, une nécessité pour l’Eglise protestante de Genève
«Il y a une nécessité que je perçois de pouvoir exprimer, depuis l’expérience humaine, une façon différente de vivre la transcendance et pour laquelle le langage traditionnel est devenu un obstacle», a confié la pasteure et théologienne Laurence Mottier à Protestinfo. C’était à la veille d’une journée d’étude organisée par l’Eglise protestante de Genève (EPG) en partenariat avec l’Université de Genève (UNIGE) le 5 octobre. La question était: «Quel langage pour dire Dieu?». Le sous-titre précisait: «Genre, parole et christianisme».
La journée était ouverte au public. Il s’agissait ainsi d’écouter plusieurs chercheurs et pasteurs mettre en perspective la question du genre de Dieu, et d’ouvrir un dialogue entre les points de vue opposés et favorables. Le fait que Dieu puisse être prié comme «Notre Mère» était à nouveau sur la table des opinions.
Publicité
Pour Laurence Mottier, il y a aujourd’hui un «réel enjeu» dans la façon de genrer Dieu dans le langage. «Le fait que certaines personnes aient envie d’ouvrir ce débat doit aussi être entendu», assure-t-elle. Elle précise par ailleurs que le groupe de travail théologique de l’EPG qui mène ce chantier de réflexion, la Compagnie des pasteurs et des diacres dont elle est la modératrice, n’a pas de visée institutionnelle, «mais souhaite susciter une discussion calme, sereine et tonique». Toutefois, depuis le début de l’année 2022 avec la médiatisation de ce processus, il reste très controversé dans le monde chrétien.
>> Suisse: En 2023, l’université de Genève ne délivrera plus de diplômes «genrés»
>> Suisse: Une pétition contre les mots alternatifs pour remplacer «père» et «mère»