Le 29 août, l’élu socialiste Benoît Gaillard a déposé une interpellation au Conseil communal de Lausanne au sujet de deux livres qu’il estime «homophobes». Il s’était procuré, en juin dernier, Un être cher est gay (éd. Ministère multilingue) et Dieu est-il homophobe? (éd. BLF) au café-librairie évangélique Madeleine en centre-ville. Deux ouvrages qui, selon lui, propagent l’idée que l’homosexualité est une «maladie» et qui prôneraient les «thérapies de conversion».

«Assimiler l’homosexualité à une maladie est un discours extrémiste qui entre en contradiction avec le nouvel article 261bis du Code pénal (qui punit notamment “quiconque, publiquement, propage une idéologie visant à rabaisser ou à dénigrer de façon systématique cette personne ou ce groupe de personne”)», met-il en avant.

«Ces ouvrages se présentent clairement comme des guides pour l’action dans la vie quotidienne», poursuit-il, et ainsi «visent à inciter leurs lecteurs à adopter une attitude donnée et comme tels tombent possiblement sous le coup de la loi». A la fin du document, il pose plusieurs questions au Conseil. Parmi elles: «Comment la municipalité envisage-t-elle de mettre en œuvre l’interdiction future probable des thérapies de conversion et de la promotion de telles thérapies, notamment à travers des livres de conseils qui en font la publicité ou l’apologie?» Dès le mois de juin, la librairie Madeleine ainsi que l’Eglise C3 Church Global à laquelle elle est liée s’étaient défendues, affirmant qu’elles étaient opposées à la transmission de telles idées. Entre-temps, les deux livres ont été retirés des rayons.

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