L’organisation publique SOVA a décidé de se pourvoir en cassation. Toutefois, cette procédure n’a pas d’effet suspensif. Le groupe de surveillance de la liberté de religion et de conviction est donc dissous. Dans le viseur du Ministère de la Justice, il a été dissous en première instance en avril 2023, mais l’appel a suspendu le verdict. Le 17 août, la Cour d’appel de Moscou a, en revanche, confirmé, la position du ministère de la Justice. Selon Evangelical Focus, SOVA est ainsi accusée de «violations graves et irréparables» de la loi sur les associations publiques et de ses propres statuts en organisant des événements en dehors de la ville de Moscou.

SOVA devient un centre de recherche

Néanmoins, SOVA n’a pas l’intention de mettre fin à ses activités. «Nous croyons fermement que le travail que nous avons mené dans le cadre de cette organisation a contribué au bien public et doit être poursuivi», écrivent les anciens salariés. En désaccord «avec le fond de cette décision», ils affirment «avoir décidé de fonctionner comme une communauté de chercheurs sous le nom de SOVA Research Center». De plus, ils assurent que «les résultats de ce travail seront disponibles sur le site Internet, ainsi que sur nos comptes Facebook, Twitter et Telegram».

Par ailleurs, d’autres organisations sont dans le viseur des autorités. Le 19 août, le même juge a décidé de dissoudre le Centre Sakharov, un centre des droits de l’Homme de Moscou, nommé en l’honneur du physicien Andreï Sakharov, prix Nobel de la paix en 1975. Au début de l’année 2023, la plus ancienne organisation de défense des droits humains du pays, le Groupe Helsinki de Moscou, a aussi été liquidée. Cette accumulation de décisions démontre un net recul des droits dans le pays dirigé par Vladimir Poutine.

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