L’athlétisme prend position. Jeudi 23 mars, World Athletics a interdit la participation des athlètes masculins s’identifiant comme des femmes aux compétitions féminines. «En ce qui concerne les athlètes transgenres, le Conseil a accepté d’exclure les athlètes transgenres hommes-femmes qui ont traversé la puberté masculine de la compétition féminine du classement mondial», a précisé le l’instance. «Le principe primordial qui est de protéger la catégorie féminine et de maintenir l’équité», a assuré son président Sébastien Coe sur la BBC. La nouvelle politique entrera ainsi en vigueur dès le 31 mars.

Le 100 et 200m accessibles aux hyperandrogènes

Il y a aussi du changement pour les sportives présentant des différences de développement sexuel, dits «athlètes DDS», à l’instar de Caster Semenya. Elles doivent toujours réduire leur taux de testostérone en dessous de 2,5 nmol/L pendant au moins 24 mois, mais pourront concourir dans toutes les disciplines. Jusqu’à présent, les hyperandrogènes ne pouvaient concourir que dans des épreuves allant du 400m au mile (1609m) à condition de respecter la limite de testostérone.

Ces changements de règlementation interviennent après deux mois de consultation. En janvier et février, les fédérations nationales, l’Académie mondiale des entraîneurs d’athlétisme et la commission des athlètes, le CIO, ainsi que des groupes représentatifs des transgenres et des droits de l’Homme ont ainsi pu échanger leur point de vue avec World Athletics. En revanche, contrairement à la boxe anglaise, il n’est pour l’heure pas question d’ouvrir une catégorie transgenre. Après la victoire polémique de Lia Thomas, dénoncée par une athlète chrétienne, la natation a aussi exclu les athlètes transgenres des compétitions féminines en juin 2022.