C’est un acquis pour les Eglises historiques, mais aujourd’hui le processus commence à se concrétiser côté évangélique. Quelques Eglises locales de la Fédération évangélique vaudoise (FEV) ont rendu récemment leur dossier de demande, complet, pour une reconnaissance d’intérêt public auprès de l’Etat. «Plusieurs sont en train d’y travailler et plusieurs autres doivent se mettre en route», a expliqué David Rossé à la FREE le 23 mars. Le pasteur de l’Eglise évangélique La Fraternelle, à Nyon, est vice-président de la FEV depuis le début du mois.

La Fédération compte 32 Eglises locales et six postes de l’Armée du salut. Elle a déposé sa demande en tant que structure en avril 2019, mais le projet remonte à plus loin encore. «Cela fait six ans que je suis membre du comité, avec la responsabilité de faire le lien avec l’Etat et le monde politique, dans le dossier de la demande de reconnaissance», confie en effet le pasteur. Il décrit un contact «fécond» avec la conseillère d’Etat Christelle Luisier, secrétaire générale du Département des institutions et du du territoire, et avec Pascal Van Griethuysen, délégué aux Affaires religieuses.

«Nous sentons une considération évidente de leur part. Nous avons passé le cap de la méfiance pour construire un partenariat, et l’enjeu est qu’il soit durable», ajoute David Rossé auprès de la FREE, dans le cadre d’une «démarche de recherche de solutions» des deux côtés. «Le délégué aux Affaires religieuses s’engage pleinement dans ce processus qui vise à ce que les évangéliques soient reconnus d’intérêt public.» A terme, le dossier de la FEV devrait être présenté au Conseil d’Etat, et par la suite au Grand Conseil.

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