Gabrielle Desarzens était présente à la remise du Prix catholique des médias le 1er mars à Berne, pour recevoir sa récompense. La journaliste de la Fédération romande d’Eglises évangéliques (FREE) avait raflé le prix 2020 pour son reportage intitulé «Cul-de-sac bosnien». Elle n’avait cependant pas pu le recevoir en mains propres cette année-là, car la cérémonie avait été annulée à cause de la pandémie de covid. La Conférence des évêques suisses a donc décerné, sans l’intermédiaire du service postal cette fois-ci, les prix aux lauréats des années précédentes ce mois-ci, dans les locaux de la basilique de la Trinité.

Chaque année, ils distinguent une production suisse dans le domaine de la presse écrite, audio ou audiovisuelle en lien avec l’Evangile. Le choix du reportage de Gabrielle Desarzens comporte deux caractéristiques: il honore un contenu francophone qui, de plus, n’est pas d’orientation catholique.

Des rencontres intenses

Le documentaire avait toutefois été diffusé en février 2020, dans l’émission Hautes Fréquences, sur RTS La Première. Durant une trentaine de minutes, il montre la situation des migrants bloqués en Bosnie, à la frontière de l’Espace Schengen. «J’ai reçu ce prix en pensant à celles et ceux que j’ai rencontrés, à Sarajevo, mais aussi dans la Jungle de Calais, à Lampedusa, Lesbos, Budapest, Kosice, etc.», a-t-elle confié à la FREE. «Ces personnes m’ont fait confiance et, avec elles, j’ai vécu un tout petit bout de vie, mais tellement riche en termes de dignité humaine et de partage. Ce prix est une pierre blanche dans le fil de mes reportages.»

Gabrielle Desarzens est également productrice, et a collaboré au recueil Parole aux pauvres – 27 Belles histoires pour raconter l’aide au développement (éd. Réseau Evangélique). Elle a travaillé durant de nombreuses années pour les médias de la FREE. Elle y exerce toujours à temps partiel dans le cadre de Médias-pro, le département médias des Eglises réformées de Suisse romande.

>>L’émission «Cul-de-sac bosnien», sur RTS, ici