Royaume-Uni: «Si, Jésus a parlé du péché sexuel», répond-on à un politique, anglican libéral

Tout est parti sur un malentendu. Le 24 janvier, les députés de la Chambre des Communes discutaient de la récente prise de position de l’Eglise d’Angleterre. La congrégation a en effet décidé de proposer des prières de bénédictions pour les couples homosexuels mariés ou en union civile. Or, «les [anglicans] libéraux ont réussi à susciter l’indignation dans les médias», expose Benjamin John, de l’association Christian Concern, dans une tribune du lendemain. De fait, certains groupes de presse ont fait croire qu’au contraire, les évêques n’avaient rien modifié dans leur doctrine du mariage.
«Y a-t-il un seul enseignement biblique qui dit que c’est mal?»
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Le travailliste Chris Bryant, lui-même ancien prêtre anglican, a particulièrement attiré l’attention lors de sa prise de parole. «Y a-t-il un enseignement biblique qui dit que c’est mal? Un seul? Vraiment? Jésus a-t-il dit un seul mot sur les relations homosexuelles ou le mariage?» a-t-il interrogé. «Je ne pense pas qu’il l’ait fait. Il a dit beaucoup de choses sur l’amour. Le Dieu de l’amour et saint Paul ont dit qu’en Christ, il n’y avait ni homme ni femme, ni juif ni grec, et je pense qu’il aurait probablement aussi dit ni gay ni hétéro.» «Si, Chris Bryant, Jésus a parlé du péché sexuel», a titré Benjamin John en réponse.
Phrase par phrase, versets à l’appui, le développeur de l’influent groupe juridique chrétien s’est appliqué à démonter les propos de l’ancien sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. De plus, «le député Chris Bryant, avec son immoralité sexuelle persistante dans son « mariage » avec un autre homme, devrait être appelé à la repentance», répète-t-il. En effet, Benjamin John est aussi membre du synode général de l’Eglise d’Angleterre, mais il n’approuve pas sa dernière décision.
Une Eglise «infidèle»
Il déclare ainsi que «ce qui est le plus préoccupant, c’est l’infidélité dans l’Eglise», ajoutant que les propositions faites par les évêques sont «iniques». «C’est égarer les gens, et c’est l’illustration d’un leadership qui a choisi l’amitié avec le monde. Ils ont oublié que “celui qui veut être ami du monde se fait ennemi de Dieu” (Jacques 4, 4)», conclut-il.