Dans un entretien au Monde le 12 août, le vice-président de la République du Salvador a critiqué les pasteurs évangéliques. Félix Ulloa a en effet affirmé que «80% d’entre eux font partie d’un gang». L’homme politique a aussi visé des avocats, des journalistes et des prêtres catholiques mais de façon moins virulente.

«Nous considérons comme offensantes les déclarations du vice-président», a rétorqué l’Alliance évangélique du Salvador (AES). Elle réclame la rectification de ces affirmations car selon l’organisation, «elles ne coïncident pas avec la réalité». En outre, l’AES assure que les institutions qui la composent sont enregistrées auprès du ministère de l’Intérieur, rapporte Evangelico Digital. Elles accréditent donc leurs pasteurs en toute transparence.

«Les Eglises évangéliques sont attaquées»

Par ailleurs, les évangéliques s’interrogent à propos du but de cet entretien. Mario Vega, pasteur pentecôtiste de la mission chrétienne Elim, a en effet donné le même jour une interview. Il a ainsi déclaré que «les Eglises évangéliques sont attaquées car elles sont des voix dissonantes pour le gouvernement».

«Cela m’intéresserait de savoir d’où Félix Ulloa a pris ces données. Pour faire une déclaration de ce genre et parler de pourcentages précis, c’est qu’il a forcément une base», s’interroge le responsable pentecôtiste à San Salvador. Malgré cette incompréhension, il reconnaît certaines qualités à Félix Ulloa. «Le vice-président est une personne instruite, reconnue dans le domaine du droit [pour lequel] il a beaucoup contribué au Salvador».