Selon les résultats d’une étude de l’institution nationale NCSL Research, 67% des ministres chrétiens australiens se chargent d’apporter de l’aide dans les cas de violences domestiques qui leur sont présentés. Ce rapport, «Violence domestique et familiale: réponses et approches dans les Eglises australiennes», publié à la fin du mois de mars, est la première analyse interconfessionnelle sur la réponse du clergé du pays à ce type de violence.

Cependant, la pertinence de l’aide unique apportée par l’Eglise est remise en cause par les pasteurs et les prêtres eux-mêmes. «La proportion de membres du clergé qui ont offert des conseils aux couples est inquiétante. Ils considèrent qu’il est préférable de contacter des services spécialisés», détaillent les auteurs de la recherche auprès d’Evangelical Focus le 9 juin. 93% d’entre eux préfèrent ainsi signaler les cas aux agences de soutien, pour une aide spécifique.

L’Armée du Salut est particulièrement sollicitée

Les dirigeants de l’Armée du Salut, dénomination indépendante au sein de l’Eglise chrétienne, sont ceux qui ont le plus d’expérience avec ce type de violence (88% d’entre eux). «Cela est dû au lien entre cette organisation et les programmes de service public communautaire, qui les rend plus visibles que les Eglises locales», précise Ruth Powell, co-auteure de l’enquête et directrice de NCSL Research.

«L’approche [d’une équipe composée d’un homme et d’une femme] peut aider à prévenir ces scénarios» de violences, note-t-elle. La majorité des victimes sont des femmes. «Notre recherche confirme avec des résultats plus larges que la violence est une question de genre. Si les femmes sont plus susceptibles d’être victimes, avoir une femme dirigeante dans votre Eglise locale peut cependant aider».