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Allemagne: Les chrétiens désormais minoritaires

Photo de l'intérieur d'une église évangélique, vide.
© Wikimedia Commons - La loi dite séparatisme impose la déclaration des lieux de culte (Image d'illustration)
En 2022, moins de 50% des Allemands sont membres des Eglises catholique ou protestante. «Un tournant historique» qui marque un grand recul de la religion.
Evangéliques.info

La religion chrétienne marque le pas outre-Rhin. Les Eglises catholique et protestante -regroupant toutes les dénominations (réformés, luthériens, évangéliques…)- ont perdu de nombreux membres ces derniers mois. A contrario, l’athéisme et l’agnosticisme ne cessent, eux, de progresser. 40% des Allemands sont désormais aconfessionnels.

Il n’est pas « normal » d’être membre d’une Eglise

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A Pâques, le magazine allemand Stern a en effet révélé que moins de 50% de la population était membre d’une Eglise catholique ou protestante. En comparaison, en 1990, 72% des Allemands étaient affiliés à l’une de ces deux congrégations majoritaires. D’ici la fin de l’année 2022, les congrégations protestantes tablent sur 19,7 millions de fidèles. Du côté des catholiques, on estime qu’il y en aura 21,8 millions.

«C’est un tournant historique. C’est la première fois depuis des siècles qu’il n’est pas « normal » en Allemagne d’être membre d’une Eglise», constate Carsten Frerk, chercheur en sciences sociales berlinois, dans le média autrichien Heute.

L’impôt ecclésiastique en cause?

Il est important de noter qu’en Allemagne, les membres de ces communautés, reconnues de droit public, paient un impôt ecclésiastique. Cette taxe, appelée la Kirchensteuer, est directement prélevée sur le salaire. Elle représente 9% de l’impôt sur le revenu. Cet impôt, dont l’Etat prélève 3%, constitue la principale source de revenu des congrégations, avec chaque année 10 milliards d’euros au bénéfice des cultes protestants, catholiques et juifs. Cet élément apparaît comme une des causes du non-renouvellement des adhésions. Beaucoup d’Allemands considèrent en effet que la balance coût-bénéfice de la religion leur est défavorable. Le nombre de décès de fidèles durant la pandémie est également évoqué.

Néanmoins, au cours d’une récente étude, seulement 24% de ceux qui ont quitté l’Eglise déclaraient «avoir une raison spécifique» de le faire. L’enquête s’appuie sur des données recueillies depuis 2018.

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