Durant sa campagne, le catholique Rodrigo Chaves a déclaré être un «ferme opposant» à l’avortement gratuit et à l’euthanasie. L’économiste de métier s’était d’ailleurs engagé, quelques jours avant le second tour du 3 avril, dans un pacte politico-moral avec quatre anciens présidents de la Fédération évangélique du Costa Rica (FAEC). Il a alors promis de «ne pas soutenir, institutionnaliser ou promouvoir l’idéologie du genre». Cependant le président de la Fédération Jorge Gómez Varela indique dans un communiqué de presse que cet accord a été signé «à titre personnel», «mais jamais au nom ou en consultation avec la FAEC». Il n’aura donc pas d’impact sur les positions politiques de la faîtière.

«Tout d’abord, je remercie infiniment mon Dieu et toutes les femmes et tous les hommes costariciens. Que Dieu bénisse les foyers […] et, en particulier, ceux qui vivent dans la pauvreté aujourd’hui», a lancé le candidat du Progrès social-démocrate dans son discours de victoire. Rodrigo Chaves succède au progressiste Carlos Alvarado, et dépasse de six points, avec 53% des voix, son rival José María Figueres, positionné au centre droit.