Ils étaient vingt-cinq en lice, il n’en reste plus que deux. Comme en France et au Brésil, l’année 2022 marque une élection présidentielle au Costa Rica. Le 6 février, le peuple a en effet placé José María Figueres du Parti de libération nationale (PLN) et Rodrigo Chaves du Parti progrès social-démocrate (PSD) en tête du scrutin. Avant le second tour du 3 avril, la Fédération de l’Alliance évangélique du Costa Rica (FAEC) a rencontré les deux candidats, le 4 mars.

Projets d’accords entre les chrétiens et le gouvernement

José María Figueres, ancien président de 1994 à 1998, promet la création d’un bureau «Liaison avec la foi». Ce projet permettrait notamment aux Eglises de déposer des réclamations en cas de conflit avec des institutions, décrivait Evangélico Digital le 5 mars. José María Figueres assure que «l’idée est d’améliorer les relations Etat-Eglise». «Je suis disposé à prendre en compte (les recommandations de) la Fédération évangélique dans mon gouvernement», déclare encore le candidat arrivé en tête. Il salue par ailleurs les Eglises qui font selon lui «un excellent travail» au sein des communautés qui aident ceux qui sont dans le besoin.

L’économiste Rodrigo Chaves promet quant à lui de nommer un commissaire, dont la fonction serait également d’assurer le lien entre les Eglises et la sphère gouvernementale. «Je pense qu’il serait approprié d’avoir un commissaire. [Il fera] ainsi le lien avec le gouvernement», envisage le candidat social-démocrate. «Je désire travailler très étroitement avec toute la population croyante de ce pays, […] y compris la Fédération évangélique», déclare l’ancien ministre des Finances.

«Une relation ouverte» avec le prochain président

Président de la FAEC, Jorge Gómez indique que cette rencontre avait deux objectifs: «Ecouter les propositions des deux candidats», et «souligner l’importance d’être honnête et transparent». Porte-parole des évangéliques costaricains, il désire en effet garder un lien étroit avec le prochain élu à la tête du Costa Rica. «Nous voulons avoir une relation ouverte avec le prochain président. […] Nous demandons aux deux candidats de ne pas nous laisser tomber, et de faire un effort pour tenir leurs promesses», livre ainsi Jorge Gómez.