Chili: Un projet de loi controversé sur l’avortement
L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un épineux sujet dans les pays souvent conservateurs d’Amérique du Sud. Au Chili, le nouveau président Gabriel Boric a chargé la Convention constitutionnelle de rédiger une nouvelle Constitution. Et ce 15 mars, l’Assemblée plénière s’est pourtant prononcée en faveur du droit à l’avortement. Le texte indique ainsi un devoir de l’Etat d’assurer les conditions médicales d’une interruption volontaire de grossesse au même titre que celles d’un accouchement courant. Les citoyens pourront cependant rejeter la loi lors d’un plébiscite le 12 juin. Jusqu’alors, l’Etat chilien n’autorisait l’IVG qu’en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère, ou quand l’enfant n’était pas viable.
Les organisations de défense pro-vie ont immédiatement bondi. «Ce qui a été approuvé par l’Assemblée plénière viole le droit à la vie de l’enfant à naître», lâche les membres de l’organisation Comunidad y Justicia (Communauté et Justice). Considérant cette proposition comme «injuste», ils appellent à se mobiliser contre cette Constitution lors du plébiscite. En cas de rejet par les citoyens, le Chili conservera sa Constitution actuelle, héritée du régime dictatorial d’Augusto Pinochet (1973-1990).
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