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France: Euthanasie, trois candidats pour, trois candidats contre

Une seringue est posée sur une surface en verre. Elle contient un liquide transparent.
© Pixabay
A l’occasion d’une série d’entretiens thématiques entre la revue Famille Chrétienne et six des douze candidats à la présidentielle d’avril, ceux-ci ont exprimé leurs opinions sur la fin de vie. Focus sur l’euthanasie.
Evangéliques.info

Famille chrétienne a lancé une série d’entretiens thématiques avec six hommes et femmes politiques candidats à la présidentielle. Cette semaine portait sur la fin de vie. Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel macron, Yannick Jadot, Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour ont exprimé leurs points de vue sur l’euthanasie.

Pour sa part, Valérie Pécresse entend en priorité faire appliquer la loi Leonetti -promulguée en avril 2005, celle-ci interdit notamment l’acharnement thérapeutique. Selon la droitiste présidente du mouvement «Soyons libres!», cette législation n’est pas encore efficiente en matière de prise en charge de la souffrance. Marine Le Pen met également en avant cette loi, en déclarant que 26 départements français sont dépourvus de services de soins palliatifs. Elle ajoute: «Je me méfie énormément de l’évolution de nos sociétés mercantiles qui mesurent les hommes en fonction de leur utilité». «Je crois qu’il faut sortir de ce que j’appellerai le piège du: “souffrir ou mourir”», indique pour sa part le nationaliste Eric Zemmour.

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«Eteindre la lumière»

Emmanuel Macron est toujours résolument partisan de l’euthanasie. Le député européen des Verts Yannick Jadot estime quant à lui qu’une vaste consultation citoyenne, notamment auprès des personnes proches et des patients en demande, serait indispensable pour formuler une loi qui ne soit pas culpabilisante. Ainsi, «c’est la noblesse de la politique d’offrir un cadre qui ne fait pas peser la responsabilité sur des gens qui ne peuvent pas en porter le fardeau, comme la communauté médicale ou la famille», déclare-t-il à Famille Chrétienne. Pour Jean-Luc Mélenchon, la possibilité «d’éteindre la lumière» si on le souhaite est également salutaire. «Epargner aux autres la contagion de sa souffrance est une preuve d’amour sans équivalent», affirme-t-il.

A noter que l’euthanasie se pratique en phase terminale d’une maladie incurable, par un soignant et sur une personne consentante. Le suicide assisté, s’il est fourni, répond quant à lui à la demande d’une personne en souffrance physique ou psychique, mais dont la vie n’est pas nécessairement menacée. C’est par ailleurs un acte déclenché par la personne elle-même.

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